Depuis la loi du 20 août 2008, les communes sont obligées d'organiser un service minimum d'accueil des enfants dans les écoles primaires et maternelles.
Monsieur Delanoë avait indiqué, au cours du conseil de Paris du 29 septembre, qu'il appliquerait cette loi, ce qu'il a fait lors de la journée de grève du 16 octobre avec une certaine réussite.
Cependant, dès le lendemain, la Mairie de Paris a annoncé qu'elle refuserait à l'avenir d'appliquer cette loi jugée inapplicable sous peine de mettre en cause la sécurité des enfants !
Il faut dire qu'à cette époque, Monsieur Delanoë nourrissait encore quelques ambitions pour le poste de premier secrétaire du PS et qu'il ne souhaitait manifestement pas mécontenter une partie importante des militants appelés à voter pour sa motion.
Le Tribunal administratif a depuis condamné la Mairie de Paris, le 22 octobre, à appliquer la loi lors de la nouvelle journée de grève du lendemain, ce qu'elle n'a pas fait au motif qu'elle avait fait appel !
Jeudi prochain, les parents d'élèves des écoles maternelles et primaires seront de nouveau pris en otage, avec la complicité passive de la Mairie de Paris en totale infraction au regard de la loi et d'une décision de justice.
Le congrès de Reims étant désormais clos avec le résultat que l'on sait pour le maire de Paris, quand pouvons-nous espérer voir Monsieur Delanoë respecter cette loi ?
Il est temps en effet que Monsieur Delanoë mette ses actes en accord avec ses paroles "avoir le sens de l'honneur c'est respecter ses convictions avec constance" et qu'il se souvienne alors de sa première décision de respecter la loi sur le service minimum "en tant que républicain".
Stéphane Fertier.