Un peu d'humilité, Madame AUBRY !!

5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 21:05

Après avoir considéré pendant la campagne interne du PS que les propositions faites par Ségolène Royal n'étaient "malheureusement pas à la hauteur des enjeux", voilà que Mme AUBRY juge désormais que "La France n'a pas de plan de relance à la hauteur de la crise" et que le problème majeur est le pouvoir d'achat !

On ne peut que rester effaré par les jugements à l'emporte pièce du nouveau n°1 du PS quand l'on sait qu'elle porte elle-même une part importante de responsabilité sur la question du pouvoir d'achat.

Madame AUBRY l'a peut-être oublié mais l'adoption de la loi sur les 35 heures s'est traduite "dans l'économie du réel" par le gel des salaires pendant plusieurs années, le temps pour les employeurs de compenser la hausse importante de charges que cette réforme a induite !

Mais que propose alors Madame AUBRY pour répondre à la crise et la question du pouvoir d'achat ? Pour cela, il suffit de lire le texte d'orientation politique du PS 2008-2011 :

- une politique active de hausse régulière du smic, (et les autres ?)
- plafonnement des loyers, (ou comment décourager les investisseurs privés)
- revalorisation des petites retraites et de l'allocation de rentrée scolaire, (est-ce une réponse conjoncturelle à la crise mondiale ?)
- création d'une allocation autonomie pour les jeunes majeurs (il serait préférable de leur assurer un emploi dans l'économie réelle") !

Les français jugeront mais en tout cas, une chose est sûre, toutes ces propositions ne compenseront jamais de la perte de pouvoir d'achat due aux 35 heures.

Alors, Madame AUBRY, un peu d'humilité avant de juger les autres !

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Published by Stéphane Fertier - dans Clin d'oeil
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commentaires

Chateaubrilland

15/12/2008 22:46

Sauf qu'il a été prouvé que les 35 h ont augmenté la productivité des salariés et donc qu'il n'y a pas eu forcement de perte pour les entreprises, sachant aussi qu'une heure sup sur 4 est payée en france... Les 35 h à mon sens ont plus servis les entreprises que les salariés, qui en effet on vu pendant 10 ans un gel de salaire non justifié. ( les 35 heures par contre n'ont pas entravé le gel des dividendes des actionnaires...) enfin après le gel des salaires, on va rentrée dans l'air du gel de l'emploi c'est encore mieux!!!

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Stéphane Fertier

20/12/2008 11:41

Cher Chateaubrilland, sans être fort en mathématique ou en économie, lorsque l'on sait que les entreprises ont dû continuer de payer les mêmes salaires calculés sur la base de 39 heures alors que les salariés ne travaillent que 35 heures, cela se traduit mécaniquement par une augmentation de charges de 11 %. Si cette réforme a permis, à l'époque, aux très grandes entreprises de gagner en productivité, notamment dans le milieu de la production industrielle, en revanche, dans le secteur des services et des PME voire des TPE, qui sont majoritaires en France, cela s'est traduit par une belle pagaille et un gel des salaires pendant plusieurs années...C'est pourquoi, je persiste et signe, Madame AUBRY n'est pas la mieux placée pour donner des leçons en matière de POUVOIR D'ACHAT mais le débat est peut-être désormais un peu dépassé avec la crise qui se profile ! Madame AUBRY va peut-être proposer la même recette du partage du travail en passant de 35 à 25 heures de travail !

jean paul

09/12/2008 10:11

En fait, beaucoup de pays ont une organisation de tribunaux de travail similaire aux prudhommes. C'est le cas de l'Allemagne, la Belgique, la Suisse, le Royaume Uni, l'Irlande,le Québec Ces tribunaux du travail sont présidés par un magistrat avec 2 juges non professionnels, l'un représentant les employeurs, l'autre, les salariés; la France pourrait s'inspirer de cette organisation et élargir la compétence de tribunaux du travail. Les prud'hommes français ont une compétence très limitée.

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09/12/2008 10:35

Merci pour cette précision au sujet des conseils de Prudhommes. La grande différence est cependant qu'en France, le juge professionnel dit "départiteur" n'intervient que lorsque les juges non professionnels ne sont pas d'accord entre eux, c'est-à-dire en pratique quasiment jamais.